Head of the self-proclaimed "Libyan National Army" (LNA), which controls the east of Libya, the general Khalifa Haftar is at war against the muslim militias of his country. In an exclusive interview, he spoke with ITELE's Guillaume AUDA and Joao ALENCAR about his fight against ISIS, NATO's mistakes in Libya, and his tense relations with the newly appointed provisional government.
A la tête de l'autoproclamée "Armée libyenne nationale" (ALN), qui contrôle l'est de la Libye, le général Khalifa Haftar est en guerre contre les milices islamistes dans son pays. En interview exclusive sur iTELE, face à nos reporters Guillaume AUDA et Joao ALENCAR, il revient sur son combat face à l'Etat islamique, les erreurs de l'OTAN en Libye et ses relations conflictuelles avec le gouvernement d'union nationale.
Militaire à la retraite, le général Haftar et ses hommes (de 10 à 15.000 soldats) ont multiplié les victoires contre l'Etat islamique, en partie chassé de Benghazi. Le général avait lancé en mai 2014 une opération baptisée "Karama" ("dignité" en arabe) contre les groupes armés islamistes qui contrôlaient cette ville de l'est de la Libye. Ces affrontements ont fait au moins 2.000 morts, selon le site indépendant Libya Body Count.
L'ALN se prépare désormais à lancer la bataille de Syrte, où Daech est implanté. Le général Haftar et ses hommes sont lancés dans une course de vitesse avec les autorités concurrentes à Tripoli (Fayez al-Sarraj), reconnues par la communauté internationale. L'objectif : être les premiers à reprendre Syrte à l'Etat islamique.
"Nous ne sommes plus très loin d'éliminer ces groupes terroristes"
Le général Haftar affirme à iTELE que "l'Etat islamique n'a pas la capacité de faire face aux forces armées libyennes. Toutefois, a-t-il dit, la bataille pourrait prendre du temps. Si la communauté internationale nous soutient, et je l'appelle à nous soutenir en levant l'embargo sur les armes, alors nous pourrons éliminer Daech en Libye définitivement, et très rapidement."
Il ajoute :
Nous avons rassemblé nos forces, éparpillées, pour faire face à ces groupes terroristes qui tentaient de prendre le contrôle de l'armée, de la police et des appareils sécuritaires. Aujourd'hui, nous ne sommes plus très loin d'éliminer ces groupes terroristes.
Revenant sur les relations conflictuelles qu'il entretient avec son concurrent Fayez al-Sarraj, le général Haftar confie qu'il n'a pas "pour le moment" de liens avec lui, ajoutant :
Le Conseil présidentiel qu'il dirige n'est toujours pas reconnu par le Parlement.
![](https://admin.itele.fr/content/upload/redactor/images/573f49851adb6EI-libye.jpg)
Il affirme que M. Sarraj "s'appuie sur des milices", alors que "de notre côté, nous refusons ces milices."
Concernant les accusations de certains analystes, il déclare :
Nous n'affrontons pas Daech pour nous emparer du pétrole. Quand on combattu à Derna, il n'y avait pas de pétrole. Quand on a combattu à Benghazi, il n'y avait pas de pétrole non plus. A Adjabiya, c'était pareil, il n'y avait pas de pétrole. Mais effectivement en Libye, il y a des ressources gigantesques dont le peuple libyen profitera après le retour au calme.
Accusé d'avoir mené un "coup d'Etat"
Sorti des rangs de l'académie militaire de Benghazi et formé dans l'ancienne Union soviétique, l'ex-général adhère au coup d'Etat militaire de 1969 qui a renversé la monarchie des Senoussi, et mené Mouammar Kadhafi au pouvoir. Lâché par ce dernier lors de la guerre libyo-tchadienne (1978-1987), prisonnier des forces tchadiennes, il est libéré par les Etats-Unis et passe plus de 20 ans en exil.
Khadifa Haftar rentre à Benghazi en 2011, au cours de la révolte contre le colonel Kadhafi. Après la chute de ce dernier, il s'auto-proclame, avec 150 officiers et sous-officiers, chef d'état-major. Il avait été accusé dans un premier temps par les autorités d'avoir mené un "coup d'Etat", avant de recevoir leur soutien après la prise de Tripoli en août par Fajr Libya, une coalition de milices hétéroclite.
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